Seigneur d'Orbais et de Corroy-le-Château
Situé au sud de la route Bavay-Cologne, Corroy contient quelques traces d’une activité à l’époque gallo-romaine. Au 19e siècle un Néron d’or fut trouvé dans les douves du château. Des fouilles en 1976-77 dans la cour du même bâtiment ont révélé des tuiles d’origine romaine. Il existe toujours à Corroy un hameau dénommé le «Villez» qui indique sans doute l’emplacement d’une ancienne villa datant de cette époque. L’agglomération était peu importante et son église relevait de l’abbaye de Floreffe. On sait que saint Norbert y prêcha en 1119 et y fit un miracle. Corroy cependant doit tout à son château et à la longue lignée de princes riches et puissants qui y demeura depuis Baudouin, sire d’Orbais, cité en 1095. Citons, par héritages successifs, les seigneurs d’Orbais (tiges également des premiers seigneurs de Sombreffe. En 1145, Godefroid de Sombreffe fit don de ses biens de Corroy à l’hôpital de Jérusalem) ; les Brabant, seigneurs de Perwez ; les comtes de Vianden ; les comtes de Sponheim ; les comtes Palatins du Rhin (Bavière) ; les comtes de Nassau-Dillenburg devenus princes d’Orange ; les comtes de Nassau-Corroy et les marquis de Trazegnies. L’actuelle forteresse, cas unique de résidence princière médiévale et de grand château de plaine en Belgique, date des années 1270-1280 et fut commencée par Philippe de Vianden, petit-fils de l’empereur latin de Constantinople, Pierre de Courtenay. Sa construction transforma cette petite communauté rurale en seigneurie. Les lieux furent pillés et incendiés en 1542 par les Gueldrois de Martin van Rossum qui y massacrèrent tous les habitants du village. Au Moyen Age, on mentionne à Corroy un hôtel-Dieu (hôpital), une maison de justice et un établissement de banquiers lombards. Le seigneur avait le droit de battre monnaie. En 1675 (Guerre de Hollande), puis en 1690, en 1692 et encore en 1697, le village, le château et l’église furent entièrement ravagés au cours de la guerre dite «de la Ligue d’Augsbourg» entre Louis XIV et Guillaume III de Nassau, roi d’Angleterre, lequel logea au château le 2 juillet 1695. Deux petites industries s’installèrent dans le village au 19e siècle. En 1830, on signale six métiers à tisser la toile et un moulin à vent. De 1841 à 1864, au lieu-dit «Baraque Tricot», c’est-à-dire au pied de la falaise silurienne de Chênemont, une usine à fabriquer de la poudre à canon se développa, jusqu’à exporter sa production dans l’Empire Ottoman. Elle déclina à la suite d’une explosion en 1860. Après une chute de sa démographie à la fin du 19e siècle, le village, autrefois agricole, est reparti sur la voie d’un peuplement essentiellement composé de navetteurs.
Le plus ancien seigneur connu fut Baudouin, seigneur d’Orbais, en 1095. Sa descendante Aléide allait épouser Guillaume de Brabant, seigneur de Perwez (Grimbergen). Deux générations plus tard, Marie de Brabant épousait le comte Philippe de Vianden, fils de Henri, marquis de Namur et de Marguerite de France-Courtenay, elle-même fille de Pierre, empereur latin de Constantinople. Le cousinage avec Paris allait sans doute justifier une lointaine filiation stylistique entre le vieux Louvre et Corroy. Puis le temps passa et les alliances s’en allèrent vers l’Est et le Saint-Empire. À la fin du XIVe siècle, Elisabeth de Sponheim, fille de Simon et de Marie de Vianden épousa d’abord le comte Engelbert III de la Marck dont la mère était née Clèves. En secondes noces, elle convola avec Robert comte palatin du Rhin, fils de l’empereur Robert de Bavière et d’Elisabeth de Hohenzollern-Nuremberg. Faute d’une descendance, le bien passa à un cousin, Jean V, comte de Nassau-Dillenburg.
Relaties:
Relatie met onbenoemde persoon
Laatst gewijzigd:
27 augustus 2024
link:
https://ngv-stambomen.nl/gdp/index.php/pers/get/5-88371
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