Baron Seigneur de Châteauneuf-en-Boutières et de Mézenc - Vicomte de Châtellerault (Hugues Ier).
On trouve, en 1096, comme "milites" du château de Mezenc :
Guillaume, Pons et Bertrand, frères, seigneurs de Châteauneuf-de-Boutières Pierre Bertrand Guigue Pierre de Fay Pierre le Bâtard et ses frères Géraud Pilans Le château et les seigneurs du Mézenc sont attestés dès le dernier quart du Xe siècle. À cette date, entre 975 et 982 plus précisément, Étienne, qualifié de «"vir nobilis de castro Mezengo»", et sa femme Ermengarde donnent à l abbaye de Saint-Chaffre un manse situé dans le diocèse du Puy (Cartulaire de Saint-Chaffre n°° CVI). Les seigneurs du Mézenc semblent avoir pour origine une branche cadette d une puissante famille,largement possessionnée au début du Xe siècle en Auvergne, en Velay et en Vivarais et dont une des branches est à l origine du célèbre lignage des Mercoeur d Auvergne dont est issu Odilon, cinquième abbé de Cluny (994-1049). Le personnage le plus anciennement mentionné de cette famille est Itier , puissant propriétaire foncier, qui, dans son testament établi en 926, remet à la collégiale auvergnate Saint-Julien de Brioude deux groupes de biens : un premier ensemble de manses en Brivadois et un second ensemble sur le plateau vivarois autour du lac d Issarlès et dans le secteur de La Chapelle-Graillouse (Cartulaire deBrioud en°°CCCLXXVIII). Itier laisse de sa femme Arsinde , quatre fils : Béraud, père de saint Odilon et ancêtre des seigneurs de Mercoeur, Nizier, Gautier et Étienne. Il semble que ce soit ce dernier qui ait recueilli pour l essentiel la part vivaroise de l héritage familial. En 955, il cède à l abbaye vellave de Saint-Chaffre sept manses tous situés dans le diocèse de Viviers et la viguerie d Issarlès (Cartulaire de Saint-Chaffre n°° CCLXXVI). Cet Étienne, fils d Itier, parait ne faire qu un avec le bienfaiteur de Saint-Chaffre des années 970-980, évoqué ci-dessus. En 1062, les seigneurs du château du Mézenc - Étienne, Jarenton, Bertrand, Pierre, un autre Pierre, Hugues et Géraud, avec leur femme et leurs fils - remettent, pour le salut de leur âme, aux bénédictins de Saint-Chaffre le lieu des Eygaux (Cartulaire de Saint-Chaffre n°° CCXXXII.). Il est impossible d établir un lien précis entre ceux-ci et Étienne et Ermengarde qui semblent pourtant être leurs aïeux. Cependant, deux actes du cartulaire de Saint-Chaffre, passés dans les années 990-1010, par deux personnages appelés Étienne, liés l un au château de Chambarlhac et le second au château du Béage (Cartulaire de Saint-Chaffre nos CCLXXVI,CLXXXII, CCV), et qui ne sont vraisemblablement qu un seul et même individu, permettent peut-être d établir un degré supplémentaire dans la généalogie des Mézenc. L usage du prénom Étienne et le contrôle, au moins dès le XIIe siècle, des châteaux du Béage et de Chambarlhac par la famille du Mézenc nous incitent à voir dans Étienne de l extrême fin du X e siècle le fils d Étienne et d Ermengarde et le père - ou tout au moins le parent - de tout ou partie des seigneurs du Mézenc mentionnés dans la notice de 1062. A noter que tous les personnages mentionnés dans le cartulaire de Saint-Chaffre au XIe siècle comme seigneurs ou chevaliers du château du Mézenc vont progressivement se fixer sur un des châteaux mouvant de la seigneurie du Mézenc et donner naissance aux XIIe-XIIIe siècles, aux côtés du lignage du Mézenc, à d'autres lignages aristocratiques de la région : les Châteauneuf-de-Boutières, les Contagnet... (Laffont 2004). En 1096, moyennant de nombreuses contreparties et parce qu ils partent pour la Terre Sainte rejoindre la première croisade, les chevaliers du Mézenc parviennent par l intermédiaire des évêques du Puy, de Mende et de Viviers à un accord avec l abbaye de Saint-Chaffre par lequel ils reconnaissent les droits et biens des moines dans le mandement du Mézenc qu ils contestaient vraisemblablement régulièrement.
Laatst gewijzigd:
24 november 2024
link:
https://ngv-stambomen.nl/gdp/index.php/pers/get/5-5762
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